Le marché du drone a connu un tel essor ces dernières années que de nouvelles disciplines sportives sont apparues dans son sillage. L’une des plus impressionnantes, à la fois pour le pilote et les spectateurs, est sans doute la course sur circuit.
Faisons le point sur ce sport d’un genre nouveau, à mi-chemin entre le e-sport et le pilotage. Comment se passe une course ? Quels sont les officiels en charge de veiller au bon déroulement des épreuves ?
Comment se déroule une course de drones ?
Elle a lieu sur un circuit fermé, lequel est muni de portes que le concurrent devra faire franchir à son drone. Le but est de faire le meilleur temps et ainsi se qualifier pour les phases suivantes.
Les drones sont équipés de caméras qui permettent au concurrent de piloter son drone via un casque de réalité augmentée. Les images sont aussi retransmises sur grand écran à l’attention des spectateurs.
En France, les courses de drones sont placées sous l’égide de la Fédération Française d’AéroModélisme. La FFAM est agréée par le Ministère des Sports et affiliée au CNOSF.
Quelques points techniques sur le circuit et les drones
Voici quelques précisions concernant les aéronefs et la piste.
Concernant le circuit :
- 250 m de longueur développée en extérieur / 80 m en sous-bois ou en salle.
- Doit être compris dans un rectangle faisant au maximum 180 x 100 m
- Entre 3 et 5 portes
- Peut comporter des obstacles à éviter en plus des portes à franchir
Les drones devront :
- Faire au maximum 1kg (batterie comprise)
- Être équipées d’un « Fail Safe », un dispositif qui permet l’arrêt du moteur en cas d’interruption de la liaison radio avec la télécommande
- Avoir un numéro d’immatriculation + FAI (Fédération d’Aéronautique Internationale) + numéro du club
Sur l’ensemble de la compétition, chaque pilote a le droit à trois drones différents.
Le déroulement des courses et des compétitions
Une course de drones est composée de 3 phases :
- Qualifications
- Éliminatoires
- Finale
En phase de qualification, les concurrents auront le droit entre 2 et 4 passages de 3 tours chacun (ou 5 en salle). Un classement sera ensuite effectué et les meilleurs accèderont à la phase suivante.
Les éliminatoires sont composées des 1/8èmes, ¼ et ½ finales. Pour passer le cap, il suffit de se classer parmi les meilleurs. Le nombre de qualifiés dépend en grande partie du nombre total de concurrents.
En finale, le nombre de tours à réaliser pourra être plus important que pour les phases précédentes. Comme pour les vols éliminatoires, si aucun concurrent n’a pu finir la course (à cause d’un crash par exemple), il y aura un nouveau tour de vol.
Le point sur les pénalités que peuvent encourir les pilotes
Lors qu’un concurrent ne parvient pas à franchir une porte ou coupe une partie de virage, il doit faire un demi-tour pour exécuter la manœuvre demandée. Si le concurrent n’y parvient pas, le tour ne sera pas validé.
Dans le cas des circuits en salle, les demi-tours peuvent être compliqués, voire impossibles. Des pénalités seront donc appliquées (au lieu d’une obligation de faire demi-tour) :
- Non-franchissement d’un obstacle : 10 secondes
- Coupe de circuit : 15 secondes
Si le pilote sort du circuit, alors il sera disqualifié.
Quels sont les officiels présents sur les courses ?
À l’instar du surf, plusieurs personnes sont nécessaires au bon déroulement des courses de drones :
- Directeur de la compétition : chargé de la préparation de l’événement, de la supervision et de l’application du règlement.
- Chef de piste : Veille au respect des temps et des conditions de préparation, fait l’appel et donne le départ des courses
- Juges : 1 par concurrent. Il est chargé de vérifier que le concurrent respecte bien le passage des portes et le tracé du circuit
- Différents responsables : de la pesée et du contrôle des immatriculations, des feuilles de vol, de la comptabilisation des résultats.
Voici quelques images en caméra embarquée d’une course de drones :