Le VAR n'a pas réglé les problèmes liés à l'arbitrage

Pourquoi le VAR n’a pas réglé tous les problèmes d’arbitrage au football ?

Ah, le VAR ! Trois petites lettres qui, à elles seules, font vibrer les stades, ébranler les certitudes et attiser les débats enflammés entre les fans, les joueurs et même les arbitres. L’adoption du système d’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) dans le football moderne était censée signifier la fin des erreurs d’arbitrage et le début d’une nouvelle ère de justice sportive. Pourtant, bien que mon domaine de prédilection soit le rugby, où la vidéo n’est pas une nouvelle venue, il est fascinant de constater que le VAR n’a pas tout réglé au sein du monde du ballon rond. Et voici pourquoi.

L’interprétation subjective des images

Les fans de football aiment à penser que le VAR élimine les erreurs d’arbitrage en offrant des images claires et nettes. Mais quiconque a vu un match sait que l’interprétation de ces images peut varier grandement. Prenez par exemple le fameux cas de la « main involontaire » lors de la 1/2 finale de Ligue des Champions entre Tottenham et Manchester City en 2019. La balle a touché le bras de Fernando Llorente avant d’entrer dans les filets. Le VAR a été consulté et l’arbitre a validé le but. Mais les supporters de City ne l’entendaient pas de cette oreille, estimant que la décision était subjective.

Vidéo ou non, tout est question d’interprétation. On peut également regretter que parfois, les assistants à la vidéo ne signalent pas à l’arbitre central une situation très litigieuse (en cause l’interprétation de l’assistant vidéo).

Le rythme du jeu en péril

le var dans le foot

Dans le rugby, nous avons toujours cherché un équilibre entre précision et fluidité. Le VAR a indéniablement un impact sur le rythme du jeu en football. Parfois, le temps pris pour analyser une action peut sembler une éternité, surtout lorsque l’enjeu est crucial. Souvenez-vous du match de la Coupe du Monde Féminine entre l’Écosse et l’Argentine en 2019. Une interruption du VAR de plusieurs minutes a finalement abouti à un penalty pour l’Argentine, qui a égalisé et éliminé l’Écosse. Les joueuses écossaises, bien que conscients de la valeur du VAR, ont souligné combien ce délai avait rompu leur élan et changé le cours du match.

Le VAR n’est pas omniscient

Il est tentant de croire que le VAR peut tout voir et tout corriger. Pourtant, il y a des limites. Prenons le cas des fautes commises hors du champ de vision des caméras. Ou encore, les micro-incidents comme des tirages de maillots dans la surface de réparation qui sont souvent négligés par le VAR mais peuvent avoir un impact énorme sur le match. De plus, le VAR ne peut pas intervenir sur des décisions liées au « jugement » de l’arbitre, comme la sévérité d’un carton rouge, laissant ainsi une grande marge pour les erreurs humaines.

Bien que le VAR ait apporté des changements significatifs dans l’arbitrage du football, il est loin d’être la panacée que beaucoup espéraient. Il a ses mérites, mais aussi ses limites et ses failles. Comme dans le rugby, où la vidéo est un outil parmi d’autres, le football doit continuer à chercher des moyens de combiner technologie et esprit humain pour parvenir à un équilibre parfait. Après tout, l’incertitude et la passion sont aussi ce qui rend ce sport si incroyablement excitant.

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