Pour qui regarde de la boxe la première fois, les règles semblent simples : le premier combattant qui tombe et qui ne se relève pas a perdu. C’est tout à fait exact. Mais comment un arbitre peut-il départager deux athlètes faisant jeu égal ? Sur quelles règle s’appuie-t-il ?
Le règlement des combats de boxe est hybride : il se base en grande partie sur les règles établies par Queensberry au XIXe siècle, mais ces dernières sont complétées par celles de la fédération sous l’égide de laquelle se déroule le match.
Voici le contenu des différents règlements, le nombre d’arbitres et de juges officiant lors d’un combat, ainsi que les critères en vigueur pour départager les boxeurs.
Règles de Queensberry : les fondamentaux de la boxe
Le cadre réglementaire de la boxe a été établi en 1865 par un journaliste anglais, John Graham Chambers. John Sholto Douglas, 9e marquis de Queensberry, l’a diffusé à travers le monde. En 1891, les « Règles du marquis de Queensberry » ont été officiellement adoptées.
À ce corpus se rajoute le règlement des différentes fédérations ou associations qui organisent le combat. Toutefois, l’essentiel des règles est harmonisé au niveau mondial. Par exemple, en ce qui concerne le dress code de l’arbitre ou le comptage des points, la FF Boxe applique les mêmes règles que la WBA.
Parmi les 16 règles, il y a :
- Taille du ring : 7,32 x 7,32 m
- Temps du combat : rounds de 3 minutes + 1 minute de repos entre chaque
- Combattant à terre : un boxeur tombé sous les coups de son adversaire a 10 secondes pour se relever.
- Paris sportifs : ils seront payés une fois le résultat du match entériné.
D’autres règles comme la répartition des combattants en 3 catégories de poids, ou la composition du corps arbitral ont été approfondies depuis ce temps.
Rôle de l’arbitre et des juges en boxe
En boxe, on fait la différence entre l’arbitre (qui est sur le ring) et les juges (qui sont en dehors).
L’arbitre chargé de faire respecter les règles du combat sur le ring. Il donne les instructions, fait le décompte lors qu’un combattant est à terre. Si l’un des boxeurs n’est plus en état de se défendre, il doit arrêter le combat.
Les juges, eux, sont chargés de noter le rapport de force entre les 2 combattants à chaque round (voir point suivant). Ils le font à l’aide de cartes et d’un système de comptage à 10 points.
En France, les arbitres et les juges sont en général assistés d’un délégué fédéral ou national en fonction du type de combat. Le délégué a les mêmes prérogatives que le celui des compétitions de surf : il doit faire respecter le règlement de la fédération.
Combien d’arbitres et de juges en boxe ?
Le nombre d’arbitres et de juges dépend de l’association (ou fédération) qui organise le combat. En WBA, il y a un arbitre et 3 juges.
En France, la situation est différente. Le nombre d’officiels est à la discrétion de l’organisateur. Toutefois le règlement de la Fédération fixe un certain cadre en fonction des compétititons.
Au niveau amateur :
- Compétitions hors championnats ou criterium nationaux : 1 juge-arbitre ; 1 juge et 1 arbitre ; 1 juge-arbitre et 2 juges ; 1 arbitre et 3 ou 5 juges.
- Championnats ou criterium nationaux : 1 juge-arbitre et 2 juges ; 1 arbitre et 3 ou 5 juges.
Au niveau professionnel : 1 juge-arbitre ; 1 juge-arbitre et 2 juges ; 1 arbitre et 3 juges.
Boxe : le combat au point
Pour départager les boxeurs lors d’un combat, les juges ont chacun 12 bulletins de comptage, chacune correspondant aux 12 rounds.
Le combattant qui remporte le round obtient une note de 10. Ensuite, pour fixer la note de l’autre boxeur on tient compte de la différence de niveau entre les 2 combattants :
- 10-9 : domination légère
- 10-8 : domination claire
- 10-7 : domination totale
- 10-6 : surclassement
En amateur, il doit forcément y avoir un vainqueur. La note de 10-10 est donc interdite. Chez les professionnels, la note générale peut être amputée en fonction des knock-downs et des avertissements donnés par le directeur du combat.
Comment juger de la performance d’un boxeur ?
La notion de « domination » d’un combattant sur un autre est jugée en fonction de 5 critères précis :
- Qualité des coups portés sur la cible : ont-ils mis le combattant en difficulté ?
- Domination : le boxeur a-t-il eu l’ascendant sur son adversaire ?
- Compétitivité : le boxeur a-t-il été actif durant le round ? Ou bien s’est-il contenté d’attendre son adversaire ?
- Aisance technique et supériorité tactique
- Respect des règles