Particularités de Wimbledon

Wimbledon : les spécificités arbitrales et vestimentaires du plus vieux tournoi de tennis au monde

Wimbledon est un tournoi à part dans le circuit ATP de tennis. Il se distingue par une foule de petites règles, parfois tacites. Elles affectent à la fois le jeu, mais aussi l’organisation du tournoi ou les vêtements que les joueurs et le public ont le droit de porter.

Ces règles sont parfois si confuses que même les joueurs s’y perdent. Lors de la finale de l’édition 2019, Novak Djokovic a été obligé de demander à l’arbitre de lui expliquer la règle du « Super Tie-Break » alors qu’il jouait le titre face à Roger Federer.

Si même Djokovic s’est pris les pieds dans le tapis, il y a fort à parier qu’une grande partie des amateurs de tennis ne soient pas au fait des particularités de ce tournoi. Faisons un rapide point sur ce qui fait de Wimbledon un évènement singulier.

Une tenue vestimentaire stricte… mais qui a évolué

Sur le gazon londonien, les joueurs sont vêtus de blanc. Il s’agit de la seule tradition qui a été maintenue depuis la création du tournoi. Cela a été rendu possible par le fait que le tournoi du Grand Chelem soit organisé par un club et non par une fédération. Cette règle ne concerne pas les sous-vêtements qui seraient visibles.

La règle du « All-White » n’est toutefois pas aussi rigide qu’elle en a l’air. Il est possible d’apporter quelques touches de couleurs à sa tenue, tant que l’ensemble reste majoritairement blanc et que la palette choisie ne fait référence à aucune marque commerciale.

Jusqu’en 2006, les arbitres de chaises et les ramasseurs de balles étaient vêtus de vert et/ou de mauve, qui sont les deux couleurs officielles de Wimbledon. Depuis cette date, les vestes sont désormais bleues et crème. Elles sont dessinées par Ralph Lauren, l’habilleur officiel du tournoi.

Les arbitres sont désormais en bleu à WImbledon

Un tournoi fortement ancré dans la tradition britannique

Wimbledon se déroule sur 2 semaines, mais, à la différence des autres tournois majeurs, personne ne joue le dimanche. C’est ce que l’on appelle le « People’s Sunday ». Le dimanche de pause est suivi du « Crazy Monday », où l’on fait jouer l’intégralité des huitièmes de finale. Cette règle a néanmoins été enfreinte 4 fois depuis la création du tournoi en raison d’importants retards accumulés lors de la semaine. C’était en 1991, 1997, 2004 et 2016.

Il est aussi de mise que l’armée britannique mobilise quelques centaines de volontaires pour aider au bon déroulement de l’évènement. Ils aiguillent par exemple les visiteurs ou vérifient les tickets.

En outre, les spectateurs attentifs remarqueront qu’il n’y a presque aucune publicité dans l’enceinte du tournoi. À l’heure actuelle, seules deux marques s’affichent : Rolex, sur les tableaux d’affichage, et l’équipementier Slazenger.

Enfin, sachez que les fraises à la crème sont une tradition prise très au sérieux par les organisateurs. Chaque année, plus de 28 000 kg en sont consommés lors des deux semaines du tournoi. Les raisons de cet amour sont assez obscures. Certains pensent que cela remonte à l’époque victorienne, où les fraises étaient particulièrement à la mode dans les hautes sphères de la société.

Visite de la famille royale à Wimbledon

Depuis 1922, le cours central dispose d’un box spécial spéciales pour les membres de la famille royale britannique. Jusqu’au début des années 2000, les joueurs devaient s’incliner si l’un d’entre eux était présent. Cette règle n’est toutefois plus appliquée, sauf si la Reine ou le Prince de Galles sont dans les tribunes.

Le Super Tie-Break : c’est quoi ?

Dans le cinquième set, si les deux joueurs sont à 12 jeux partout, ils disputent un « Super Tie-Break ». Les règles sont identiques à celles utilisées pour les autres sets : celui qui arrive à 7 points avec 2 d’écart remporte le match. À Wimbledon, la règle du Super Tie-Break a été mise en place en 2019 et a été utilisée pour le match entre Djokovic et Federer alors que les deux joueurs étaient à 12-12 dans le cinquième set. C’est Djokovic qui est sorti gagnant du Super Tie-Break (7-3).

Cette règle permet au joueur gagnant de terminer sur un avantage et aux organisateurs de garder les horaires sous contrôle. La décision a été motivée à l’issue d’un match complètement fou entre Nicolas Mahut et John Isner en 2011. Les deux hommes s’étaient affrontés durant 11 h 5, avec un cinquième set qui était allé jusqu’à 70-68 !

Julien Zerilli

Rédacteur sportif depuis 4 ans. J'aime raconter le football sous un angle épico-tactique. Chaque match est une bataille, chaque maillot est un étandard et chaque footballeur est un soldat. Vae Victis.

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